"J'ai découvert que j'avais du nez en sentant le N°5 de Chanel."

À l'aveugle et comme une évidence, Amélie devine la présence dans le fameux parfum, de la rose, du jasmin et du cèdre.  Elle choisit de cultiver ce talent, d'abord sur les bancs de la fac, puis aux côtés d'une grande dame de la parfumerie qui lui partagera généreusement, avec chaleur et amitié, tout son savoir.

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Si Amélie entre dans le parfum par la porte des fleurs, c'est une ambiance bien différente qui patine son imaginaire, une ambiance nature, une campagne plantée de grands pins...

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Amélie aime passer ses vacances dans les Landes et savourer la paix tranquille de ces grandes étendues. À pied ou à cheval, son ressourcement passe par le contact rapproché avec la nature. Amélie aime aussi les blés de Picardie, qu'elle moissonne l'été. Ces éléments de nature brute imprègnent sa création de leurs tonalités sable et ocre.

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Amélie aimerait d'ailleurs pouvoir élargir sa palette de parfumeur de notes terre, calcaire, tourbe ou craie. Elle aimerait aussi éclairer les parfums d'un orange potimarron, les voiler d'une touche châtaigne, un peu sucrée mais farineuse.

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Car telle une dompteuse de fauve, Amélie aime et ose manier les matières fortes. Par leurs dosages minutieux elle sait susciter la délicatesse. C'est par exemple le Firbalsam, un baume enflammé qui sent la forêt de résineux sous un soleil brûlant, qu'Amélie sait faire entrer sur la pointe des pieds pour qu'un parfum sagement boisé rougeoie. Elle dit en riant - ce qu'elle fait très souvent - qu'elle est d'ailleurs peut être la seule à aimer jouer avec ce feu.