Karine est un nez qui a l'œil. Si sa vocation de parfumeur se dessine dès l'enfance, son attirance pour la photographie va aussi beaucoup influer sur sa vie. En parallèle des études de chimie et de sa formation auprès de grands maîtres de la parfumerie, Karine développe une appétence visuelle, une facilité à saisir l'instant sur grain argentique.

D'ailleurs on retrouve dans la manière dont Karine construit ses parfums la patte du photographe. Comme ce dernier construit le cadre de l'image et attend l'événement, elle aime se laisser guider par la forme d'un ingrédient star pour donner sa forme au parfum. Dans une grande humilité, elle se laisse instruire par le génie de la nature puis l'interprète à sa façon en créant l'accident. C'est comme si Karine voyait son parfum avant de le sentir.

Si Karine excelle dans l'interprétation du figuratif c'est que, dans la vie comme dans son art, elle est amoureuse du vrai et de la simplicité et sait les saisir. Amoureuse de la vallée d'Ossau, de ses pâturages vert tendre et de son odeur de vache ... Amoureuse du marché du Rialto, de ses légumes goûteux ... Amoureuse de la nature qui défile à travers les vitres du TGV, de sa beauté cinétique ... Karine est une hyper sensible qui aime l'hyper vrai.

Une odeur hyper vraie qu'elle aimerait d'ailleurs réussir à recréer est celle naturellement musquée que dégagent certaines peaux de brune, celle qu’elle nomme « odeur de chat » pour parler de l’effet velours, sensuel, glissant, soyeux.