L’esprit de Jean-Christophe est souvent ailleurs. Lui-même se dit rêveur. La marche est son élément élévateur. Sur le macadam parisien, Jean-Christophe passe de la lune aux nuages. Un pas après l’autre son esprit libéré s’envole jusqu’à créer un monde. Nourris de la simplicité du quotidien comme de toutes les formes d’art, ces mondes imaginés sont emprunts de sensorialité.

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Le métier de parfumeur, il l’a choisi pour pouvoir mettre ses rêves en flacon. Sa force d’imagination est sa force de création. Inspiré dans son enfance par un esprit large et généreux, capable de folies et d’une grande sensibilité artistique, Jean-Christophe souhaite travailler à créer. Il aurait pu devenir cuisinier, il choisit finalement le parfum qui est pour lui la synthèse des arts et des plaisirs sensoriels.

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S’il était sculpteur, Jean-Christophe aimerait aller au cœur de la carrière choisir la pierre vivante, caresser ses arrêtes pour mieux la connaitre. Puisqu’il est parfumeur, il plonge au cœur des matières, se noie dans leurs multiples facettes. C’est pourquoi Jean-Christophe préfère les matières éloquentes, ces mots qui veulent dire beaucoup. Ils contribuent à la force des phrases olfactives qu’il construit pour raconter ses rêves.

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Le Cypriol, par exemple. Cousin botanique du papyrus, il parle de terre en chuchotant des notes vétiver mais aussi de chair en susurrant les syllabes cuir et daim. Pour enrichir ses histoires de facettes scintillantes qui durent longtemps, Jean-Christophe aimerait croiser davantage d’agrumes capables de long discours.

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Lorsqu’il laisse libre cours à sa rêverie, Jean-Christophe s’empare d’une matière éloquente qu’il fait parler dans un décor imaginaire. Sans avoir jamais foulé les allées du jardin impérial de Chine, Jean-Christophe imagine une forêt d’osmanthus. Leurs feuilles froufroutantes, agitées par un air chaud, égrènent une mélodie soyeuse. Comme le rêve invite aux lignes floues, Jean-christophe travaille l’osmanthus selon une esthétique balayée de brume. Résultat : rondeur, ampleur !